Aventure enduro du côté des Audannes: rebelote !

Il y a maintenant 2 ans, nous étions partis tenter l'Arpelistock et le Col des Audannes depuis le Sanetsch. Cette aventure nous avait tellement plu que l'on savait qu'un jour où l'autre on y retournerait... Et ben c'est chose faite, dans des conditions plutôt dantesques, et avec un nouveau sommet à la clé: le Sex Rouge .


Col des Audannes - Le retour !!

Après une première traversée épique de ce col alpin en 2015 dans le cadre de notre exploration de la région Col du Sanetsch - Cabane des Audannes, la tentation était trop forte de retourner dans ce coin reculé des Alpes Bernoises (eh oui...) ! Et pour ne pas faire les choses à moitié, ce coup là, plutôt que de grimper à nouveau sur l'Arpelistock, nous avons jeté notre dévolu sur le Sex Rouge comme but principal de cette expédition.


Neige en Août...

Ce qui devait arriver...arriva... Après la météo parfaite de notre première virée au Sanetsch, la date retenue pour cette seconde aventure dans la région coïncida avec le passage d'un front froid. Résultat, neige annoncée aux alentours de 2200m...mais bon, hein, on allait pas se laisser abattre par quelques flocons, d'autant plus que le jour même les cieux s'annonçaient nettement plus cléments. C'est donc remplis d'une confiance sans limite que l'on chargea nos destriers sur le car postal du jour en direction du Col du Sanetsch. A l'arrivée, vision peu encourageante, l'arête de l'Arpille était enneigée, et les sommets alentours laissaient présager du pire pour le passage du Col des Audannes. C'était sans compter notre habituel entêtement, il fallait qu'on aille voir les conditions de plus près, départ donc sur cette arête de l'Arpille, sous un petit vent bien rafraîchissant...


De la mélasse sous les pieds

Après un crapahutage rendu difficile par un terrain de consistance 'melasse bien revenue', la vue qui s'offrit à nous depuis la bifurcation de l'Arpelistock nous laissa dubitatifs...un manteau blanc recouvrait le Col des Audannes...que faire ??? Conciliabule, pow-wow, observation des conditions météo et, surtout, orgeuil masculin...il n'en fallait pas plus, la décision fut rapidement prise, pas question de rebrousser chemin maintenant, on allait au moins pousser jusqu'au pied du col. Alors hop, hardi petit...


Le début de la traverse direction le pied du col fut un poil rébarbative, près de 20cm de fraîche soufflée par le vent recouvrait la trace, impossible à rouler...ça commençait mal. Heureusement, passés les 2500m la neige céda rapidement du terrain pour finalement nous laisser profiter de cette grande plaine lunaire des Grand' Gouilles. Peu avant la bifurcation du col, pit-stop, sandwich, et re-observation de ce versant Ouest du Col des Audannes, peu engageant sous sa couche de neige fraîche. Pire encore, personne ne semblait nous avoir précédés ce jour là, il allait falloir faire la trace...dans la neige...avec les bike sur le dos...uuuurrghhh. Au moins le sentier était visible, on savait quel cheminement suivre, mais ça allait être dur...


Faire la trace aux Audannes

La grimpée, que dis-je, la rando jusqu'au pied des échelles du Col des Audannes fut exténuante. Pas évident de ne pas glisser sur une trace étroite, avec parfois plus de 30cm de neige, et en sus un bike sur le dos...le court passage raide et étroit qui précède les échelles fut réellement le plus difficile à négocier sur ce terrain hyper instable. Les échelles quant à elles furent beaucoup plus aisées à passer, l'expérience de notre premier passage en 2015 nous permettant de tirer le meilleur profit des sangles et dégaines emportées avec nous. Matériel réellement indispensable pour passer sans encombres ce passage proche de la Via Ferrata et qui permet de disposer de ses deux mains dans les passages les plus exposés.


Sex Rouge

Du col, une vision inattendue s'offrit à nous. Contrairement au versant Ouest, le versant Est était très peu enneigé, et le Sex Rouge lui même ne présentait que quelques plaques de neiges par-ci par-là, nos efforts et notre abnégation étaient récompensés, on allait pouvoir grimper au sommet de ce promontoire au nom évocateur... On commença alors la fabuleuse descente sur La Selle avant de remonter jusqu'au sommet du Sex Rouge. Si le sommet resta obstinément sous les nuages, la redescente sur La Selle se fit au soleil et sous un ciel de plus en plus bleu, et qui plus est sur un terrain juste fantastique, toujours aussi lunaire et caractéristique de ce coin des Alpes.



La dalle à la cabane

Depuis La Selle, on retrouvait un terrain connu, et surtout ce fameux environnement de dalles et de rochers qui permettent de laisser libre court aux improvisations. Petite pause à la cabane des Audannes, avec le plateau de viande et de fromage qui va bien histoire de refaire les réserves, avant d'attaquer la longue redescente en plaine. La partie Audannes - Ravouéné fut comme dans nos souvenirs, sublime, mix parfait entre terrain alpin et sous-bois de forêt de sapin. Puis on retrouve un terrain plus standard, plus roulé aussi, mais qui permet d'atteindre Sion sans trop de prise de tête. Il était 19h lorsque l'on commanda notre première bière, et nous étions partis du Sanetsch à 10h30...sacrée journée de bike !!!!


Quelques références


Commentaires

  • Biblio

    24 août 2017, 13h35
    Enorme ! merci pour l'article.
  • Greg

    11 janvier 2021, 15h11
    Salut!
    Ça fait rêver tout ça!!! Super compte-rendu !!!
    Sinon, je me demandais avec quel vélos vous aviez réalisé cette sortie??

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